Suspect Adiction {L}

Je marchais dans les rues sombres, épuisé. La nuit était tombée depuis un petit moment, et aucun homme ne sortait de sa maison. Les étoiles se battaient pour avoir une place dans le ciel et les pigeons étaient remplacés par des pipistrelles.
J'étais seul ? Non... La rue était occupée. Par qui ? Je n'aurais put le déterminer. Cela faisait depuis si longtemps que je n'étais pas venus ici. Je ne reconnaissais plus rien.
Les rues étaient moins étroites, les maisons étaient plus étranges, les oiseaux étaient plus nombreux... Et la forêt n'était plus à côté du train. Cela m'avait tellement perturbé... maintenant, j'étais perdu dans une ruelle.
Je m'assis pour le reposer. Il est vrai qu'avant j'étais craint de tous. Sur mon passage, le sol se teintait de rouge, les feuilles tombaient toutes et les cadavres décoraient les murs.
Je frissonna.
Mais maintenant, juste cette pensée suffisait à me faire tourner de l'oeil. Je n'arrivais jamais à me voir une fois de plus en assassin. J'avais traversé plusieurs ville, j'avais joué avec les enfants... pourquoi un si soudain changement ?
Ma famille a été détruite, mon ami est mort... il ne me restait plus que ma sœur, et je ne voulais pas la voir mourir.
Alors j'étais partit. J'avais pris le train et zip, byebye la forêt, byebye Arkion l'assassin. Je traversais le train, cherchant un endroit abrité des contrôleur. J'avais trouve une cabine vide, et m'y était caché, sous le fauteuil. Mais alors que j'attendais que le train s'arrête, un contrôleur entra dans la pièce. Il m'avait vu... Il m'avait attrapé et commençais à me tirer vers dehors quand un garçons l'avais arrêté.

-C'est mon chien... avait-il mentit.

Au début, je n'étais pas rassuré. Certes, grâce à lui, j'avais échappé au contrôleur, mais qui me disais qu'il n'allait pas m'enlever ? Mais non. Il m'emmena dans la cabine qu'il occupait. Ses frères et soeurs y jouaient gentiment, évitant de réveiller les parents. Lorsque la confiance me vint, je commença à jouer avec eux. C'étais mes premiers amis, si je puis dire.
Mais bientôt, le train s'arrêta. Je leur fis mes adieux. Ils n'étaient pas tristes, au contraire. Ils étaient sur de me revoir un jour. Et puis j'ai traversé les villes, les unes après les autres, aidant les personnes et jouant avec les enfants dans les rues. J'avais comme de l'amour à donner.
J'aimais voir ce sourire sur le visage des enfants quand je les consolais, la confiance qu'ils éprouvaient envers moi. Et puis est venu le jour où j'avais fait le tour des villes qui entouraient la forêt, le jour où je décida de rentrer. Ce fut difficile pour moi de dire adieux au dernier enfant que j'avais consolé. Il était heureux, mais ce sourire, j'avais l'impression que c'étais le dernier que je verrais.
Et aujourd'hui, en ce moment même, je me reposais dans cette ruelle mal fréquentée. Allais-je rencontrer une connaissance ? Allais-je rencontrer quelqu'un au moins ?